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mercredi 15 octobre 2014

Récit : PHIL SPALDING, le bassiste de CRISES raconte l'enregistrement de l'album


Voici la traduction de la rétrospective très intéressante écrite par le bassiste Phil Spalding au sujet de l'enregistrement de l'album Crises en 1983 !

Mise en ligne sur son site (ici) il y a peu de temps, je vous propose donc la traduction complète de ce récit où il est notamment question de l'enregistrement de Moonlight Shadow, ainsi que de "l'ambiance" qui régnait au sein du groupe...
Phil Spalding fut l'un des bassistes attitrés de Mike Oldfield durant les années 80 et pendant près de sept ans, participant ainsi aux albums Crises, Islands et Earth Moving. C'est également à lui que MO a fait appel pour la tournée de 83.

1983, studio de Mike Oldfield, Denham, Buckinghamshire


Donc… Simon Phillips m’a appelé un jour, à la fin du mois de janvier 1983 et il a dit… ‘Tu es libre demain ?’… j’ai répondu ‘Oui’… ‘Ça te dirait de venir jouer de la basse au studio de Mike Oldfield?’… ma réponse voulait tout dire… ‘C’est compliqué ?’ ai-je demandé, terrifié !!! J’ai entendu Simon demander à Mike si c’était compliqué… J’ai entendu Mike dire ‘Noooon’ en rigolant… ‘OK’ ai-je dit… Simon… ‘Amène-toi demain à Albany St pour 8h’… HUIT HEURE !!! BON SANG !!! J’ai pensé, ils sont fous ??? Je devais certainement être face à des gueules de bois… Ils étaient sérieux ?... OUI !!! Je savais que Mike était un adepte pour démarrer tôt… Cette conversation avec Simon fut ma première expérience avec un homme qui changera ma vie par tant de côtés… haha… et j’étais terrifié !!!

Mon premier souci, qui semble ridicule aujourd’hui, était que ces gens allaient sans doute être très sérieux et ennuyeux, et que donc je ne pourrais pas fumer pendant l’enregistrement !!! Mon Dieu… qu’est ce que j’allais faire ??? Je n’avais pas réellement fait de session d’enregistrement ‘clean’ depuis… bon je ne m’en rappelle pas, mais probablement les démos avec mon premier groupe aux milieu des années 70. Jouer ‘clean’, sans être sous l’influence de quelque chose altérant l’esprit, était quelque chose que j’avais aussi peu fait que d’enregistrer à 9h !!! Je devais me préparer et accepter ce chalenge très vite, car je n’avais qu’un jour pour savoir comment j’allais faire face à cette situation et, bien sûr, je réalisais intuitivement que c’était une opportunité que je ne pouvais pas rater.

J’ai pris trois basses avec moi ce jour-là, je crois que c’était le 1er février 1983 ; la Steinberger sans tête que j’avais acheté et que j’avais commencé à utiliser à la fin de la tournée de Toyah fin 82, la Fender Precision 78/79 noire avec manche en érable que j’utilisais depuis la période de Original Mirrors, et la Fender Precision 81 sans frette noire et manche en érable que j’avais depuis début 82 et que j’avais un peu utilisé sur The Changeling. Il y a une petite histoire là-dessus, la basse sans frette, sur laquelle je reviendrai…

En ce premier jour, il y avait tout un tas de musiciens dans la salle de contrôle du studio Denham ; Mike, Rick Fenn, Tim Renwick, moi, Nigel Luby l’ingénieur, et aussi Jeremy, l’assistant de Mike, qui était dans les parages. Simon P avec sa batterie était encastré dans la petite pièce carrelée à côté. Mike, à la première impression était… et bien… juste Mike. Propre, honnête, direct, concentré, responsable aussi… J’étais un peu effrayé et j’essayais probablement de le cacher par certaines bravades. Il ne m’a pas échappé que l’enregistrement avec ces gars-là allait être sérieux et que, pour le moment, j’allais devoir me comporter correctement. J’avais remarqué le fût de Guinness dans le studio (Mike avait fait un peu de publicité pour eux et ils le sponsorisaient pendant un moment) alors j’ai pensé en moi-même… mmm il pourrait y a avoir quelques possibilités de ce côté…

J’avais l’habitude d’utiliser la basse Steinberger alors j’ai insisté pour en jouer. Mike aimait les Fender, comme la plupart des gens pour l’enregistrement de basse donc, après réflexion, ça me parait étrange maintenant qu’il n’ait pas insisté pour que j’en utilise une. Mais, nous commencions une relation qui allait durer sept ans et qui serait de nature très personnelle à plusieurs niveaux. J’aimerais dire que Mike à beaucoup plus mis de soins dans notre relation que je ne l’ai jamais fait pendant tout ce temps-là. J’imagine que l'on pourrait dire qu'il y avait un mec bien essayant de se frayer un chemin hors de moi, qui était alors un jeune homme en apparence en colère et confus, alors qu’en même temps, il y avait un mec en colère essayant de sortir de Mike, qui était en apparence un homme doux et très gentil !!! Appelez ça comme vous voulez… ironie, les opposés qui s’attirent, ce que vous voulez… mais pour quelques raisons étranges, merci Dieu, j’étais avec lui !!!

Plus que toute autre chose, Mike m’a montré qu’en tant que musicien, c’était bien que je sois moi, c-à-d être moi-même, et j’aime à penser qu’il a pu, à travers toute ma folie apparente, sentir ma passion dans le jeu, venant du plus profond en moi. A partir de ce premier jour avec lui, au regard des années suivantes en tournée, des albums, des vacances, des fêtes, de l’amour, des rires et de la tristesse, j’ai appris chaque jour quelque chose de nouveau avec cet homme, même si je ne le réalisais pas sur le moment. Mike m’a donné la confirmation en tant que musicien et je ne pense pas aujourd’hui que j’ai eu, ou que j’aurais pu avoir, un meilleur soutien que le sien, ou un meilleur professeur que lui.

La première journée d’enregistrement est un peu floue désormais, excepté que je me souviens avoir joué le riff qui forme aujourd’hui la partie de Crises où Mike chante ‘Crises, Crises… can’t get away’, d’avoir toujours eu pour référence, au début de la session, un enregistrement pris lors d’une vérification des balances avant un concert de la dernière tournée de Mike avec son précédent groupe. Je dois dire que j'ai eu du mal avec ce riff, je n’avais aucun moyen de le jouer avec précision ou assez clairement à l'époque et la basse Steinberger n’était pas assez profonde ou assez heavy pour la musique de Mike par rapport à ce que j'en ressentais. Cela dit, il y a toujours un sentiment de danger et d’anxiété au sein d’un groupe de musiciens qui jouent tous ensemble, et Mike vous aurait TOUJOURS poussé… moi, Rick, Simon, Tim, qui que ce soit… Mike vous poussait hors de votre zone de confort et ainsi, si vous n’étiez pas TROP effrayé par tout cela, vous pouviez connaitre la liberté de jouer vraiment la musique qui sort du plus profond de votre âme.

Donc j’ai changé mes habitudes pendant cette première matinée et l’après-midi passés en compagnie de ces musiciens sérieux et estimés, me demandant comment et quand j’allais aborder le sujet pour rouler et joint parce que, bien sûr, j’avais ma réserve habituelle cachée sur moi avec l’espoir que je puisse en rouler un à un moment donné. Après 18h, le bar fut ouvert et les Guinness consciencieusement versées (pour ceux qui en voulaient), puis nous sommes revenu sur la musique jouée au cours de la journée, et, après deux verres, j’ai eu le sentiment que ces gars-là pouvaient et étaient prêts à faire la fête. Je n’avais pas réalisé que je n’étais qu’un débutant !!! J’ai demandé s’ils étaient intéressés par une ‘clope’ et je crois que c’était Rick ou Tim qui m’a répondu ‘Affirmatif’ sans sourciller. J’avais de l’excellent hasch Afghani Black et de l’herbe avec une incroyable couleur de citron vert. Alors, ayant la ‘permission’ j’ai roulé un joint, en mélangeant les deux, qui aurait pu rendre stone tout le comté. Je me souviens avoir pensé que ces gars devaient avoir une bonne expérience étant plus âgés et ayant été dans le milieu depuis plus longtemps, alors je faisais mieux de le charger un peu plus que d'habitude. Bon… Rick Fenn se souviens encore aujourd’hui de ce joint !!! Mike était collé à ses Guinness et roulait [des cigarettes] pendant que nous nous martelions, et puis, il est parti dans la nuit chercher de la coke avec Jeremy.

Ainsi s’est terminé le premier jour avec MO ; un jour qui avait commencé, totalement terrifié, et qui s’est terminé, et bien, juste comme TOUS mes autres jours à cette époque. MAIS… il y avait encore plus de ‘terreur’ en réserve pour moi le deuxième jour.

Le second jour, je crois que j’avais pris un train tôt de la gare Marylebone, proche de chez moi à Londres, pour aller à Denham et je fus récupéré à la gare par quelqu’un, c’était peut-être Sally Cooper, sa partenaire de l'époque à Denham. Peu importe, je suis arrivé là-bas très tôt et nous avons continué comme la veille ; allant de morceaux de ceci en morceaux de cela et oh, Rick Fenn n’était pas là ce deuxième jour et je ne voyais pas de raison donc je n'ai pas pensé grand-chose de cela. Alors nous passions la journée et allions vers le morceau suivant pour lequel je peux me souvenir en fait d’une heure ou deux, c’est très clair dans ma tête. Mike a dit… ‘Désormais nous allons enregistrer un single’. Là je me dis… ‘Comment sait-il que ça va être un single ??? A-t-il une boule de cristal ou quoique ce soit ???’. Vous voyez, jusque-là, j’avais toujours été dans des groupes qui enregistraient un tas de chansons pour un album et les singles, en tant que tels, émergeaient naturellement, et nous travaillons dessus en conséquence. Je n’avais JAMAIS entendu quelqu’un dire à l’avance qu’une certaine chanson allait assurément être un single. J’avais fait deux sessions avec Toyah, qui s’appelaient Thunder In The Mountain et Be Loud, Be Proud, Be Heard et elles furent spécifiquement faites comme des sessions pour des SINGLES, mais je n’avais jamais vu cela pendant une session pour un album, bon, du moins les HUIT albums que j’avais enregistré jusque-là.

Peu importe, c’est alors que Mike va dans la pièce carrelée où la batterie était installée et commence à fouiller dans mes basses et le reste de mes bagages coincés dans un coin, et puis il revient dans la salle de contrôle triomphant avec la Fender Precision sans frette dans ses mains me disant… ‘Tu peux jouer avec ça sur cette chanson’. Là, maintenant, et c’est alors que mon cœur s’est serré et que le sang a dû quitter tout mon visage !!! J’avais seulement apporté la basse sans frette avec moi pour essayer et ‘faire bien’ ; je n’aurais jamais pensé en un million d’années qu’il m’aurait en fait demandé d’en jouer et, qui plus est, à l’exception d’une chanson sur The Changeling avec Toyah, je n’en avais JAMAIS vraiment joué professionnellement, à part pour déconner à la maison, j’étais terrifié (encore) !!! Pour ceux qui le savent ou non, les notes sur une basse sans frette sont positionnées différemment d’une basse frettée. Il y a, sur la plupart des basses sans frette, certains points sur la partie supérieure du manche qui sont une sorte de guide et ils apparaissent en lieu et place de la troisième, cinquième, septième et douzième frettes ; c-à-d les notes Sol, La, Si et Mi en remontant le manche. La différence dans le jeu, c’est que la note est jouée DIRECTEMENT SUR LE POINT alors qu’avec des frettes vous êtes ‘entre’ les frettes.

Je me suis donc penché sur la basse dans la pièce carrelée et j’ai joué les notes de basse pour moi-même en acoustique et j’ai écouté pour vérifier que je savais où étaient les notes alors que j’étais dans une terreur mortelle face à ce qui allait devenir de moi !!! hahaha… Vous ne le croirez peut-être pas, mais la séquence d’accord que Mike a commencé à nous montrer était basée autour de la touche Mi avec des accord d’accompagnement en La, Si et Do dièse !!! Merci Dieu… Toutes les notes que je devais jouer étaient toutes sur les parties pointées de la basse !!! Tant que je regardais de manière rigide la basse, je pouvais jouer les notes avec précision, taper sur les points et, qui plus est, les faire au moins sonner comme je pourrais le faire avec une basse sans frette… Appelez ça Dieu, la chance, la coïncidence ou quoi que ce soit, c’était un petit soulagement pour commencer, mais il me restait toujours à jouer la musique.

Donc il y avait Simon à la batterie, Mike à la guitare acoustique, Tim Renwick à la guitare électrique grattait un peu avec quelques petits riffs et en inversant la séquence d’accords, et moi à la basse espérant de ne pas être démasqué. Je ne sais plus exactement combien de fois nous avons répété la séquence mais ça n’a pas été plus d’une ou deux fois avant que Mike ne veuille l’enregistrer. Tout le monde a dit ok… bon, lançon-nous. C’est alors que le groupe a joué la musique du morceau MOONLIGHT SHADOW, la seule fois où elle a été retranscrite sur bande… je veux dire… LA SEULE ET UNIQUE FOIS que nous avons joué cette chanson pendant que l’enregistreur était en marche. Tu parles d’un put*** de miracle !!! Et bien peut-être pas tant que ça finalement… juste la perception des sensations de MO, beaucoup de foi, un peu de planification peut-être et aussi une sorte de clairvoyance de très peu d’humains ont. Cet UNIQUE enregistrement illustre un principe pour moi que j’ai toujours essayé d’appliquer à mon jeu dans ce que je faisais avant ça, mais je n’arrivais pas vraiment à l’exprimer… faire ça EN UNE OU DEUX PRISES ou, au moins le faire rapidement si vous le pouvez, pendant que c’est encore frai !!! Je me souviens très bien que Simon a dit à l’époque qu’il voulait la refaire immédiatement et Mike s’est précipité vers l’enregistreur, a retiré la bobine et la rangé dans une boite. Il ne l'a pas écouté… Il avait obtenu ce qu’il voulait et il le savait !!! Haha… La première fois que j’ai réentendue cette piste, elle était devenue la chanson complète. La voix de Maggie était dessus, les guitares électriques de Mike y étaient (pas celle de Tim), les cordes aussi (celles de Kurzweil de ce que je sais) et je pouvais à peine croire que j’avais eu la chance de faire partie d’un enregistrement qui sonnait aussi bien. En fait, Mike m’a dit plus tard qu’il avait suivi ma ligne de basse avec la guitare pendant les couplets. Le fait est que lorsque nous nous sommes mis à jouer et que j’ai passé sans encombre le premier couplet, j’ai été un peu plus à l’aise et vous pouvez entendre la basse devenir un peu plus audacieuse et mélodique à mesure que la chanson progresse. Je peux encore entendre les petits coups sur la basse sans frette tandis que j’essayais d’assurer pour rendre la note suivante correcte. Je pense que le fait est que, ce que nous avons fait pendant l’enregistrement de la musique de cette chanson était un peu ‘happy-go-lucky’ [‘au petit bonheur la chance’], un peu dangereux, un peu anxieux, un peu perdu ici et là peut-être, mais aussi incroyablement sincère et professionnel. Mike a capturé quelque chose de magique entre nous ce jour-là et l’a ensuite utilisé pour en faire une chanson classique que tout le monde adore aujourd’hui.

Au moment où j’écris (Juillet 2014), cela fait maintenant 30 ans que cette chanson a été faite et je ne me lasse toujours pas de l’entendre. L’histoire de la façon dont a été enregistrée la musique de base et le petit rôle que j’y ai joué est devenu une histoire très populaire et importante pendant mes spectacles, mes cours ou mes conférences, car cela contribue à montrer mon sentiment que mes genres de musique favoris et les meilleures musique auxquelles j'ai personnellement participé n'ont jamais été le résultats d'un travail de dure labeur ou d'une trop longue agonie. En tant que musicien, pour moi, c'est un mélange de plein de choses différentes MAIS... si vous vous connaissez vous-même, que vous connaissez votre instrument et que vous avez une idée claire de la manière dont vous allez aborder une musique, c'est alors une question de PERFORMANCE... c'est ce qui communique le message au public qui va tellement aimer la musique qu'il va se séparer de l'argent qu'il aura durement gagné pour l'acheter. Je crois que la performance est ce qu'ils recherchent, la performance est ce qu'ils écoutent et ce qu'il veulent ressentir.

J'ai aussi terminé avec Crises, le morceau, et c'est parce que Mike a gardé les 'chutes' que j'ai joué avec la Steinberger avant la section vocale "Crises, Crises". Pourtant, c'était encore une occasion où je ne savais pas vraiment ce que je faisais, ce que je devais ou pouvais faire, mais Mike les a gardées, j'imagine parce qu'il les trouvaient justes. Ce n'est pas particulièrement musical mais plus de mon genre 'd'attitude' ET cela me crédite sur le morceau, ce pourquoi je suis reconnaissant. J'ai également fait quelques chœurs sur la version longue de Shadow On the Wall lorsque Mike avait besoin d'une version alternative et étendue. C'était un buzz en soit, car chanté sur la même chanson que Roger Chapman était une grosse affaire pour moi, un rêve qui se réalisait, car j'étais un fan de Family dès 1971. Nous avons fait cette session, juste nous deux, plus tard la même année ou l'année suivante. L'année d'après, j'ai enregistré beaucoup de chansons avec Mike, juste nous deux travaillant ensemble en studio, avec personne d'autre autour. Ces sessions ont toujours été merveilleusement créatives car il me laissait toujours y aller et m'encourageait à explorer des idées, des sensations, donner des retours, faire des commentaires constructifs... Je pouvais réellement travailler très efficacement seul à seul avec lui. Bien sûr, il était toujours le producteur mais j'ai toujours senti que ma contribution était correcte et reconnue et, au delà de tout le reste, ça a toujours été énormément FUN !!!

Mike m'a ensuite demandé de partir en tournée avec lui pour promouvoir l'album Crises au cours de l'été 1983, ce fut la seule fois dans ma vie où je suis resté à la maison pour apprendre et pratiquer mes parties pendant les semaines précédent la tournée. Cela semble tout à fait incroyable aujourd'hui, mais ça m'a vraiment fait tenir à carreau pendant un certain temps, mais ensuite je me suis vite laissé aller une fois que nous sommes partis sur la route !!! J'ai trouvé tout un tas de 'partenaires de fête' en tournée et l'herbe, la coke et l'alcool circulaient tout à fait librement. Il y a beaucoup de bonnes histoires à raconter à propos de ce groupe et tout ce que nous avons fait, mais ce n'est pas pour ces pages.

Je pense que cela suffit pour dire désormais que je porte en moi l'influence de Mike dans tout ce que je fais aujourd'hui musicalement... c'est rare qu'un jour ne passe sans que je pense à lui et, bien sûr, à Moonlight Shadow qui passe TOUJOURS à la radio !!! Hahaha... Un énorme merci à toi et plein d'affection, Michael...

Phil Spalding - juillet 2014

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