Retour sur les rééditions vinyles d'Universal Music sorties fin 2016 +PHOTOS
En prévision des fêtes de fin d'année, Universal Music mettait le paquet le mois dernier en rééditant une large collection d'albums sur microsillons, dont trois issus du catalogue Virgin de
Mike Oldfield :
Tubular Bells (en double vinyle),
Exposed et
Collaborations.
Si le premier pouvait paraitre un tantinet superflu aux vues des innombrables rééditions passées, il s'avère qu'il s'agissait pourtant du seul article présentant quelque chose d'inédit : à savoir le mix 2009 de
Tubular Bells pour la première fois sur vinyle 33-tours, et de surplus gravé en
half-speed (vitesse réduite). Une édition
Deluxe completée par le mix stéréo original de 1973 - lui aussi en
half-speed - qui faisait de ce "coffret" un objet collector pour tout fan du premier chef d'oeuvre de
Mike Oldfield.
Seulement voilà, si tous ces détails étaient plutôt enthousiasmants sur le papier, la découverte de ce double vinyle ne pouvait que laisser place à la déception. Certes, le packaging, avec sa pochette ouvrable et ses inserts glacés, est soigné et justifie la dénomination
Deluxe - même si on aurait aimé voir un livret ou quelques
memorabilias, au lieu du texte de
Mark Powell déjà présent sur les éditions de 2009 et reclyclé ici en pochette intérieure. Mais le minimum aurait quand même été de faire correspondre les bons labels aux différents mix proposés... Car ne vous y trompez pas, le récent mix de 2009 est bien présent sur le vinyle dit "de 1973" avec les labels couleur dessinés par
Roger Dean, et inversement (si si, comparez les mix avec la
Deluxe de 2009 pour vous en convaincre) ! Une erreur qui touche apparemment l'ensemble des exemplaires et qui prouve qu'Universal a encore une fois un problème avec son service qualité... MAIS ce n'est pas tout ! Le pire vient lors de la première écoute de ce fameux mix de 2009 (le vinyle labelisé
The Original 1973 Stereo Album Mix donc), où à plusieurs reprises, un craquement très net se fait entendre et sabote complètement la musique. Inutile alors de nettoyer le disque, c'est là encore un défaut d'impression en série... On recense ainsi ce genre de parasite à plusieurs endroits sur la première et/ou la deuxième face selon les copies.
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Mix de 2009 (1er insert, arrière) |
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Mix de 1973 (2nd insert, arrière) |
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Des défauts vraiment regrettables accompagnés aussi de quelques erreurs dans le texte et des cas plus isolés d'impressions complètement ratées rendant certaines copies illisibles. Ce n'est pas la première fois qu'UMC déçoit par son manque de rigueur qui ne fait que confirmer son seul but de faire de l'argent sans se soucier de la qualité de ses produits.
Pour ce qui est des deux autres vinyles sortis en décembre, pas grand chose à dire si ce n'est que le minimum a été fait pour justifier de "nouvelles" éditions. Le disque de
Collaborations a pour l'occasion bénéficié d'une pochette inédite reprenant un ancien set de photographies prises aux alentours de 1976, et
Exposed présente l'exacte pochette ouvrante de l'édition originale de 1979 (avec les crédits d'UMC en plus). Rien de plus à dire sur le contenant si ce n'est que les inserts sont génériques (en papier).
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Collaborations (sticker) |
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Exposed (sticker) |
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En ce qui concerne le contenu, là aussi pas de grande surprise. Les disques présentent les retranscriptions des musiques originales imprimées cette fois sur vinyles 180gr : la base. Mais le doute demeure en ce qui concerne la remasterisation. En effet, même s'il est fait mention d'un travail par
Sean Magee aux studios d'Abbey Road, il semble ne s'agir que d'une nouvelle transcription à partir des masters originaux, et non d'un travail complet de mise à niveau pour améliorer la qualité des pistes audios. A noter que la durée des morceaux précisée sur la pochette de
Collaborations comporte (encore) une erreur puisqu'elle indique que la version de
The Rio Grande est raccourcie à 4:21, or sur le vinyle il s'agit bien de la version de 6:37 - la même que sur l'édition originale du coffret
Boxed.
En résumé, ces trois nouvelles éditions décoivent par leur quasi absence de valeur ajoutée, et ne justifient leur achat que par le simple souci d'enrichir sa collection, certainement pas pour satisfaire les plus audiophiles. Enfin, pour ce qui est des versions digitales téléchargeables avec les codes fournis à l'intérieur, là encore quelques couacs ont gâché la fête puisque les morceaux ne correspondent pas toujours à ce qui est proposé sur les vinyles (
The Rio Grande est par exemple plus court)... Merci Universal !
Quelques visuels supplémentaires :
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Collaborations |
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Exposed |
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Collaborations (crédits) |
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Exposed (pochette arrière) |
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Tubular Bells 2LP (inserts et vinyles) |
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Collaborations (label A/label B) |
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Tubular Bells (mix 1973 & 2009) par
Mike Oldfield ; édition Deluxe double vinyle gravé en half-speed chez UMC/Mercury ; date de sortie le 25 novembre 2016.
Commande / Order
Collaborations (1976) par
Mike Oldfield ; édition vinyle 180gr chez UMC/Virgin ; date de sortie le 2 décembre 2016.
Commande / Order
Exposed (1979) par
Mike Oldfield ; édition double vinyle 180gr chez UMC/Virgin ; date de sortie le 2 décembre 2016.
Commande / Order
Forum
4 commentaires:
À propos du craquement que l'on entend à plusieurs reprises sur le disque vinyle de l'album Tubular Bells de Mike Oldfield, je trouve que cela est carrément scandaleux, rédhibitoire, et mérite purement et simplement un retour pour remboursement auprès du vendeur, plus courrier avec accusé de réception auprès d'Universal précisant le défaut de qualité inacceptable d'une réédition dite "deluxe".
Cela me rappelle l'achat d'une version remasterisée d'un album de Supertramp en CD datée de 1996. Je l'avais acheté, pour pouvoir me passer à haut volume sonore Child Of Vision, trouvant la partie instrumental piano de fin particulièrement inspirée.
Et là, coup de tonnerre sur les premières secondes du morceau, un clic que l'on ne pouvez pas ne pas entendre, non présent sur la première impression CD, ce qui détruisait le charme du morceau.
Je retourne chez le revendeur, un "Nugget's" à l'époque, et là, miracle, le vendeur consent à entendre lui aussi le clic rédhibitoire, mais refuse dans un premier temps de me rembourser !!
Je ne vous raconte pas le discours que j'ai dû sortir au revendeur pour que finalement, au bout de 15 minutes de dialogue, il accepte de me rembourser.
Quand Universal France voudra bien se séparer de Pascal Nègre, qui nous consterne en sortant doctement inepties sur inepties lorsqu'on l'interroge à propos du caractère commercial de la musique, peut-être que le service qualité chez ce label reprendra du galon.
(La dernière en date doit être sa conviction de la réussite du blu-ray audio...)(je passe sur le changement de forme de boîtier pour le CD, qui changeait la découpe des illustrations papiers insérées, très inadaptée si l'on voulait changer un boîtier usé, fendu, ou cassé. Exemple : Musique Of The Spheres à sa sortie)
Je trouve que laisser ce monsieur à la tête d'Universal France en dit long sur la politique commerciale de la Maison mère. Il n'y a pas grand-chose à attendre de leur côté, puisqu'ils se contentent de vivre sur des poules aux oeufs d'or musicales en les rééditant, la prise de risque étant inexistante.
La cerise sur le gâteau, c'est l'inversion des remixes sur les vinyles, si j'ai bien compris.
Enfin bref, vive le CD, surtout quand il y a du Oldfield dessus !
Pour la petite histoire, je me suis jeté sur la version remasterisée de Breakfast In America de 2010, qui est très bonne.
Plus de clic, et une finesse des aiguës, avec une profondeur des graves, et la restitution originale du son (Il y a toujours le son de l'introduction de So Tired, sur l'album Bark At The Moon d'Ozzy Osbourne, dans sa version remasterisée de 2002 comparée à celle de 1996, qui me chiffonne le tympan)(enfin, c'est un long débat)!!
Mon avis : retour à l'éditeur, pour produit non conforme aux qualités substantielles d'un tel objet, vicié au niveau de la qualité même, avec demande de dédommagement pour tout mélomane audiophile qui se respecte. :-)
E-Gwen.
Je suis d'accord que c'est inacceptable et irrésponsable, surtout lorsque les défauts deviennent systématiques à chaque nouvelle réédition. Cependant je me dois de rectifier que Pascal Nègre n'est plus à la tête d'Universal France, il a été remercié l'année dernière.
Ah bon, excellente nouvelle !!
Très bon débarras.
E-Gwen.
D'ailleurs, on doit cette excellente idée à... M. Bolloré. Un "débarquement" de plus, mais de loin, pas le plus mauvais de la liste !
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