lundi 24 octobre 2016

TUBULAR BELLS : la prochaine version double vinyle gravée en Half-Speed ?

Cette nouvelle éventualité ne va certainement pas plaire à tout le monde, mais il semble que des indices glanés sur la toile nous orientent vers le fait que la réédition de Tubular Bells en double vinyle sera finalement bien un découpage des Parties 1 et 2 réparties sur quatre faces..! Aussi absurde que cela puisse paraitre, la raison de cette répartition serait due au fait qu'Universal prépare une vague de sorties vinyles gravés en half-speed, c'est-à-dire avec une vitesse de gravure divisée par deux pour mieux retranscrire le spectre audio sur microsillons.


Plusieurs albums ont ainsi déjà été annoncés pour novembre 2016 : Arrival de ABBA (lien1, lien2), Back to Black de Amy Winehouse (lien1, lien2) ou encore Live at Leeds des Who (lien1, lien2). La particularité de ces rééditions étant qu'elles sont toutes annoncées sur double vinyle avec une vitesse de lecture 45-tours pour profiter d'une qualité supérieure en gravure half-speed. Malgré le fait que la liste des pistes soient plus facilement divisible pour les deux premiers, Live at Leeds lui présente normalement six morceaux dont un de plus de 14 minutes, ce qui impliquerait donc une redivision sur trois vinyles selon la fiche Amazon... Et prouverait surtout que le redécoupage ne fait pas peur à Universal... Labelisés 'Deluxe', ces rééditions semblent en tout cas être prévues pour des 'tirages limités'.

Pour mieux se convaincre, une plateforme étrangère indique d'ailleurs que cette prochaine sortie de Tubular Bells sera bien également en half-speed. Chose qui n'a été faite qu'une seule fois auparavant, à l'aube des années 80 aux USA, mais toujours sur vinyle simple...

On attend maintenant la confirmation de la part d'Universal, mais l'éventualité d'une édition vinyle avec la réunion des mix 1973/2009 s'éloigne de plus en plus...

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Tubular Bells (1973) par Mike Oldfield ; réédité en double vinyle par Universal Music ; date de sortie le 18 novembre 2016. Précommande

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vendredi 14 octobre 2016

SANCTUARY II : Robert Reed récidive et transforme son essai (chronique)


En 2014, le multi-instrumentiste sortait Sanctuary, prenant son envol en assumant ses créations en tant qu'artiste solo, laissant un temps de côté son groupe Magenta et ses divers projets musicaux (Kompendium, Kiama, Chimpan A). Derrière l'hommage personnel et assumé au vénéré Mike Oldfield, la maitrise et l'inspiration mises dans sa double fresque laissera une bonne partie de la communauté des fans du Maestro sur le cul, et ravivra la flamme chez les désespérés d'entendre un jour un nouvel album instrumental de la veine d'Ommadawn et d'Incantations. Tandis que d'autres puristes (trop?) se contenteront de résumer l'exercice par un plagiat dénué d'émotion que seul Mike est capable de leur procurer. Les goûts et les couleurs...

Force est de constater que Robert Reed a réussi son pari, son premier opus recevra un accueil plus que favorable, et pas seulement auprès des cercles oldfieldiens, mais au-delà dans la grande famille du progressif (en témoignent les multiples articles consacrés sur le site à large audience PROG). Malgré les éloges sur le net, la promo reste relativement discrète, mais les copies s'épuisent, jusqu'à rupture de stock, faisant de ce succès non-anticipé l'une des belles surprises progs de l'année. Alors pourquoi ne pas récidiver lorsqu'on s'épanouit autant musicalement et que les voyants sont au vert ? Moins d'un an plus tard, Robert Reed craque et annonce le deuxième opus de Sanctuary en promettant encore plus de surprises. Rendez-vous est pris.

Sanctuary II - pochette

En juin dernier sort donc Sanctuary II dans une pochette rappelant celle de l'album précédant, mais révèlant un enrichissement inévitable. Plus de couleurs, plus de formes, mais aussi plus de moyens. Les secrets sont vite levés : il y a du monde autour du multi-instrumentiste. Robert Reed signe seul, mais n'est pas solitaire pour autant. Le projet rassemble une nouvelle fois Tom Newman et Simon Heyworth à la production et au mixage, bien sûr, mais aussi des guests de choix dont le batteur Simon Phillips, Leslie Penning aux flûtes, et les voix de la chanteuse Angharad Brinn (habituée des collaborations avec Reed) et le choeur du Synergy Vocals. Le second album se veut donc plus dynamique, de qualité supérieure au premier, avec une touche sans doute plus personnelle, mais l'ombre de Mike Oldfield est toujours aussi omniprésente...

Hommage ou plagiat ? La question est sans fin tellement certains passages sont pratiquement copiés-collés, alors que d'autres révèlent une réelle inspiration loin d'être donnée à tout le monde. Les deux fresques d'une vingtaine de minutes chacune s'enchainent sans difficulté, sans ennui, un vrai plaisir musical. Certes, les émotions n'atteignent pas le niveau d'Hergest Ridge, mais elles sont là, plus timides. La liste des instruments folkloriques utilisés y joue pour beaucoup, elle confère une atmosphère chaleureuse et la superposition des mélodies tantôt pastorales, tantôt virvoltantes, ne peut qu'éveiller l'intérêt de l'auditeur. Les parties électriques avec Simon Phillips à la batterie sont particulièrement réussies, elles apportent une fraicheur et un dynamisme inattendu, c'est effectivement une belle surprise qui à mon sens différencie le plus ce nouvel opus du premier. Les passages solistes d'Angharad Brinn - dont la voix est juste magnifique - rappellent effectivement la signature de Robert Reed en se rapportant à d'autres de ses créations comme sa récente reprise de Willow's Song en 2014.

Mais malgré ces nouvelles touches, l'impression d'écouter des passages d'Incantations, Ommadawn et Hergest Ridge rassemblés dans une seule et même fresque persiste, ils s'enchainent comme dans un exercice de haute volée dans lequel Reed démontre qu'il maitrise l'art du Maestro à la perfection. C'est peut-être là aussi que se situe le hic, le "mais" qui ne nous lache décidément pas, car même si on est tous à peu près d'accord pour dire que les quatre premiers albums de Mike sont de la même veine musicale, reprenant les mêmes procédés de base, les mêmes instruments, il y a bien une évolution dans dans la musique et les thématiques. De nouvellles expérimentations, de nouvelles prises de risque. Au final, des éléments essentiels différencient ces albums : les atmophères propres et les émotions qu'ils procurent. On en revient toujours au même point. Les émotions chez Robert Reed à côté paraissent fades, parfois même artificielles, les mélodies censées les véhiculer sont comme piochées dans ce qui existe déjà, et s'enchainent sans trop d'harmonie entre elles, comme si on s'était contenté de mêler l'envoutante intro d'Ommadawn avec le néo-folklorique Sheba pour espérer garder le meilleur... On n'a pas ce sentiment que la musique est un ensemble original qui sort des tripes. Ce manque de profondeur, déjà présent sur Sanctuary, devient ici par moments trop flagrant. Le côté robot de Reed casse le voyage et ne nous emmène finalement pas très loin... une succession de cul-de-sacs. La fin de la première partie illustre malheureusement trop bien ce sentiment lorsqu'après une montée en puissance progressive et des reprises dynamitées par les percussions de Simon Phillips, des solos éléctrifiés et des choeurs toujours grandissants, la musique s'arrête soudainement sur un chant de robot (justement), et nous abandonne avec l'excitation d'un final frissonnnant se transformant en simple frustration. L'explosion voulue par le climax ne va pas au bout.

Sanctuary II, c'est finalement comme le bon petit plat que nous faisait notre grand-mère et dont elle seule avait le secret. Et lorsque vient le jour où on le refait chez soit, avec exactement la même recette, les mêmes ingrédients, la saveur est atténuée, le plaisir est bien là mais il n'est pas le même. Ce 'petit quelque chose' manquant qui rend l'original si particulier et inégualable.

Mais ne vous y méprenez pas, derrière ces critiques peut-être un peu dures se cache un plaisir non coupable d'écouter cet album en boucle. Car oui, Sanctuary II reste une merveille, sans doute l'un des meilleurs albums que j'ai pu écouter cette année. Même s'il n'arrive pas au niveau cinq étoiles d'un Ommadawn ou d'un Amarok, il se classe sur l'étagère des albums que la platine reverra souvent et que je conseille à tout bon fan de musique progressive instrumentale, au même titre que son prédécesseur. Alors encore une fois, merci Rob !

★★★★☆

Pour aller plus loin, sachez qu'un unique concert a été donné samedi dernier (8 octobre 2016) au Real World Studios à Box, en Angleterre. Rob Reed, encore bien entouré, a joué pour la première fois en live l'intégralité des deux opus de Sanctuary devant une audience visiblement conquise. Vous pourrez par ailleurs trouver quelques photos de l'événement ainsi qu'une chronique (en anglais) à cette adresse. Mais la bonne nouvelle surtout, c'est que cette soirée spéciale a été enregistrée pour une prochaine sortie en DVD ! On aura en tout cas l'occasion d'en reparler très bientôt avec d'autres nouvelles autour des projets de Reed en relation avec MO... En attendant, les deux albums sont toujours disponibles ICI (lien amazon).

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Sanctuary II  de Robert Reed avec Simon Phillips (batterie) et Les Penning (flûtes) ; date de sortie le 10 juin 2016 aux formats vinyle (Plane Groovy - PLG046) et 2CD/DVD 5.1 (Tigermoth Productions Ltd. - TMRCD0616). Site officiel

mercredi 12 octobre 2016

TUBULAR BELLS (2LP) : Les précommandes sont disponibles en France ! (update)

Mise à jour 21/10/2016 : la sortie a été repoussée au 18 novembre 2016.

Article original :
On commençait à douter de cette sortie qui approche finalement à grand pas. Jusqu'à la semaine dernière, une poignée de sites danois seulement référençaient le double vinyle de Tubular Bells pour le 21 octobre 2016 (soit dans 9 jours), mais il semble que les plateformes françaises aient elles aussi eu vent de cette sortie puisque c'est au tour d'Amazon de nous proposer l'album en précommande !


L'occasion de nous apporter quelques indices sur le contenu de ces deux vinyles et surtout de nous rassurer sur le fait qu'aucune coupe n'a été faite (c'est déjà ça, on savait jamais..). Il s'agirait plutôt de deux versions de Tubular Bells rassemblées dans une seule et même édition (les démos semblent donc s'éloigner). On pourrait pencher pour la réunion du mix original de 1973 et celui de 2009, qui n'a par ailleurs jamais bénéficié du format vinyle, ça peut être intéressant. Il reste aussi la possibilité d'une version Orchestral de 1975, mais ça semble moins probable...

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Tubular Bells (1973) par Mike Oldfield ; réédité en double vinyle par Universal Music ; date de sortie le 18 novembre 2016.

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